samedi 7 mars 2009

System bolaget

Je suis allée à la bibliothèque, je n’ai pas compris grand-chose, ni aux livres, ni à la façon de les emprunter, ni aux lectures de poèmes qu’il y avait !!! Quelle grande sortie culturelle.
Toute triste, je suis donc allée chercher un peu de vin. Le soir nous avons invité quelques personnes pour le diner. Une petite soirée toute simple en perspective mais sans vin ça commence à me gonfler les petites soirées. Ici pour avoir de l'alcool il faut montrer sa carte d'identité si on a moins de 24 ans et on ne trouve pas d'alcool dans les supermarchés (à part de la bière légère). JE ne suis pas une alcoolique mais quand même, un bon repas avec un bon verre de vin !!!

Donc je suis partie au System Bolaget, le seul endroit où ils vendent de l’alcool plus fort que de la bière.



C’était fermé !!! A 15h de l’après-midi !!! Je suis rentrée fâchée mais ça ne m’a pas empêché d’avoir une petite soirée calme et bien sympathique. C’est comme même amusant de découvrir les autres, car dans un repas partage certains ne comprennent pas le mot partage ! J’espère qu’on leur a fait découvrir l'hospitalité française et combien nous pouvons être sympas (même si on ne parle pas bien l'anglais)!!!







(Merci pour la vaisselle Ely (spain) et Mustapha (Turquie) ;-)

vendredi 6 mars 2009

Hard rock suédois

Je n’ai rien fait à part bosser sur mon ordi sans sortir de mon pyjama. J’ai juste pris l’air le soir en allant à un concert étudiant de hard rock suédois !!! C’était drôle mine de rien, ça fait toujours mal aux oreilles et on ne comprend rien aux paroles !!!

jeudi 5 mars 2009

Note en suédois

Première note en cours de Suédois : « bra ! » (« bien »), je suis trop fière de moi, je fais des phrases entières maintenant. Mais il faut s’accrocher ce n’est pas facile. En plus on a tendance à distraire la classe… les pauvres allemands avec nous qui sont des bons élèves !

Ce soir nous avons mangé avec Karen et sa mère… hum, les plats cuisinés par une maman c’est toujours trop bon. Vive la purée, avec de la compote de pomme, du poulet et des champignons ; ça peut paraître bizarre mais c’est super bon.

On a fini le repas par un clafoutis aux myrtilles : je commence à devenir une pro pour cette recette et Cécile s’occupe du four (comme ça, ça ne brule pas !!!), quelle équipe.

mercredi 4 mars 2009

Repas d'une maman belge

Bon aujourd’hui j’ai été super crevée, je ne sais pas pourquoi. Je suis arrivée en retard pour le travail en groupe dans l’après-midi, je n’en suis pas fière. Mais dès que le travail fut fini, je suis retournée me coucher. Résultat 2h de sieste. Quand je me suis réveillée c’était l’heure de manger et Karen et sa mère nous ont invités pour manger le potage (trop bon le potage belge aux légumes verts). Nous avons parlé de tout et de rien, elles sont un peu fofolles. C’était très intéressant de parler avec elles, car Karen a un frère handicapé. Enfin, la maman était en vacances et ça devait lui faire du bien aussi qu’on parle d’autre chose.

Karen nous appris des percussions corporelles… j’ai trop envie de les montrer à mes élèves. Dommage je n'ai pas de démo pour m'afficher un peu la honte !!!

mardi 3 mars 2009

Maison ou école

Le but du jeux aujourd'hui est de deviner si c'est une photo de maison ou une photo d'école : c'est parti















Bon vous avez trouvé ? C'étaient toutes des photos de l'école !!! La dernière était la salle des maîtres !!! Le rêve.

Journée studieuse

Aujourd’hui, j’ai bien travaillé à l’université. Mon groupe de travail commence à se relaxer. On se connait mieux et ça fait du bien. Lors du break (quand nos cerveaux ont commencé à surchauffer) les suédois Maria et Alexandra, m’ont appris quelque gros mots en suédois. J’étais super contente car c’est comme ça qu’on apprend une langue !!!
Dans l’après-midi, nous sommes allés dans l’école où nous ferons notre stage pratique. Ca promet !!!


Notre igloo est toujours là, mais peut être que je l’ai vu pour la dernière fois : aujourd’hui nous avons dépassé la barre des 0°C. C’est la première fois depuis mon arrivée !!!

lundi 2 mars 2009

Spécial Iufm, désolée pour les autres qui "n'apprenne pas à changer des couches"

Aujourd’hui, nous nous sommes levées tôt, rendez-vous à 7h30 à l’arrêt de bus. Le choc culturel, pour les Suédois c’est une heure normale, pour nous…

Nous sommes allées à Lilla Sätra, une école juste derrière chez nous. Je voulais vraiment voir cette école, elle est située dans notre quartier, qui est considéré, par les habitants de Gävle, comme une banlieue peu recommandable. Ici, il y a beaucoup d’immigrants et de sans emploi. Le quartier est à l’écart par rapport au reste de la ville. Bref comme là où je travaille à Argenteuil mais pas dans les même proportions. Ici il y quand même beaucoup d’espace, de nature et les immeubles ne ressemblent pas à des cages à lapins.
Donc Cécile, Maria (une Suédoise de mon groupe de travail) et moi, nous sommes parties vers l’école. De l’extérieur : toujours pas de barrières à la cour. De l’intérieur : une maison très accueillante. Les enfants se baladaient comme bon leur semblaient, en chaussette comme d’habitude en Suède. Cela ressemblait à une grande maternelle, dans le mobilier, la façon d’accueillir les enfants, les activités…

Chercher la différence !!!



Stefan, le professeur des écoles, nous a super bien accueilli. Il en faisait de même avec tous ses élèves, avec un petit mot gentil, ce temps était super important vu que les enfants rentraient des vacances. On sentait que les élèves (dans leur année de 6 ans) étaient heureux de rentrer en classe. Certaines filles nous l’ont dit et ont même rajouté que les vacances c’étaient ennuyeux. Avant d’entrer en classe, Stephan les a accueillis une nouvelle fois avec une poignée de main et un bonjour nominatif. J’ai trouvé que ce bonjour n’était pas qu’une simple politesse, chaque enfant s’est senti à l’aise et à sa place. Stephan a pu aussi voir individuellement comment chacun se sentait.
Par la suite, nous avons assisté à un regroupement, en rond autour d’un tapis, pour l’appel. Ensuite les enfants ont parlé de ce qu’ils avaient fait pendant les vacances. Chaque enfant a parlé à tour de rôle, ça a duré plus de 30 minutes et les enfants sont restés sages.
Certains enfants étaient agités mais l’enseignante était très calme. La seule fois où elle s’est énervée fut quand elle a demandé à un enfant de s’asseoir à coté d’elle. L’enfant en question s’est calmé et il y a eu ensuite un geste de complicité entre lui et la maîtresse.
Dans cette école, il y a un grand climat de confiance. On peut sentir la bienveillance de enseignants et tous ont eu le même discours que je pourrais traduire par : c’est génial d’avoir autant d’enfants de cultures différentes. Ce discours ne m’a pas paru langue de bois comme dans beaucoup de bouches en France. Nous avons pu voir que beaucoup de choses étaient mises en place pour faciliter l’intégration des enfants :
- Ils ont des professeurs de neuf langues différentes qui peuvent intervenir en cas de besoin pour qu’un enfant ne comprenant pas une notion à cause de la langue suédoise puisse l’acquérir. Nous avons rencontré les professeurs d’arabe et de somalien. Nous arrivions presque à nous comprendre sans traducteur, c’était génial.
- Les enfants apprennent des chansons dans leurs langues respectives et les apprennent aux autres. Nous avons appris que le vendredi beaucoup de chants sont prévus au programmes et les enseignants les connaissent… quel leçon de respect et d’ouverture. Lors du rassemblement de l’après-midi, les enfants nous ont chanté Frère Jacques dans plusieurs langues, je n’ai pas réussi à toutes les compter !! C’était magique.
- Il y a une classe pour les nouveaux arrivants, pour que les enseignants puissent les accueillir dans de bonnes conditions. L’enseignante paraissait passionnée et je veux absolument retourner la voir. Elle parlait avec une telle bienveillance et compassion pour les enfants. On sentait le respect, la curiosité saine envers leur culture et la notre y compris. Elle nous expliquait qu’elle tentait de rendre l’école la plus accueillante pour les enfants car certains avaient un passé tellement lourd qu’elle voulait être un adulte stable pour que les enfants puissent se sentir en sécurité.
Les enfants étaient très curieux de nous voir. Certains nous regardaient de loin en rigolant, d’autres sans bouger mais en observant ou en écoutant chacun de nos mots, certains se sont osé à poser des questions et se sont tenté à dire quelques mots en français. C’était vraiment très amusant de décrypter ce qu’ils disaient et en même temps frustrant de ne pas pouvoir communiquer plus. Ce qui était intéressant, c’est que les élèves nous considéraient comme faisant partie des leurs car on pouvait ressentir les mêmes difficultés qu’eux : nous ne parlions pas suédois, on ne pouvait pas tout comprendre ni tout dire. J’ai vraiment senti un partage aujourd’hui et le sentiment de comprendre beaucoup de chose de l’intérieur.

Durant la journée, il nous a fallu un traducteur. Nous en avons eu deux Maria et Shashi. La première est une suédoise de mon groupe de travail. Je n’arrive pas encore à savoir qui elle est car elle ne s’exprime pas beaucoup. Je ne sais pas si nous l’ennuyons ou si elle est timide… vais-je réussir à percer le secret de la réserve suédoise ?



Notre deuxième guide d’appelle Shashi.



Je suis vraiment contente de l’avoir rencontrée. Si cette journée a été aussi riche, je crois que c’est une grande partie grâce à elle. Elle est impressionnante. Elle vit en Suède depuis un bon nombre d’année et elle parle parfaitement suédois (enfin elle le semble). Elle est avant d’être une étudiante en devenir d’enseignant, une artiste. Elle travaille la céramique, la feutrine, la mosaïque… et je ne sais quoi encore. Elle a toujours voulu travailler avec les enfants. Elle fait aussi le choix de travailler dans les écoles à population immigrante. Venant d’Inde et se considérant comme Indoue, je pense qu’elle peut comprendre beaucoup d’enfant issue de l’immigration. J’imagine à quel point ça doit être difficile de vivre au milieu des habitants de Gävle, qui sont nettement moins multiculturels qu’à Paris (pour simplifier : « qui sont blonds »).
Shashi nous a invités à manger chez elle. J’ai adoré son bagout et son franc parlé. Nous avons parlé de multiples choses, nous avons commencé à nous vanner, à faire des plans. C’était très intéressant, vraiment. Il y a des rencontres qui rayonnent, je ne trouve pas d’autres mots.
Après avoir fait notre traducteur toute la journée, elle nous a emmené dans l’école de sa fille (qui a 9 ans). Elle nous a fait rencontrer plein de monde, en commençant par des gens dans la rue (un monsieur très drôle venant du Cameroun, qui nous a parlé en français et on a dû le traduire à Shashi, les rôles s’inversent tout le temps ici). Elle nous a fait rencontrer des enseignants peut être plus représentatif des suédois que ceux choisis par Bengt (qui veut nous montrer le plus positif). Nous avons été accueillis à bras ouvert, assaillies de questions, les enfants (plus grands nous ont posé quelques questions en anglais). D’ailleurs, en passant je remercie notre professeur de suédois car nos 3 phrases apprises en cours nous ont bien servies (Je m’appelle Audrey, Quel est ton nom ? Je viens de France et toi ?). Nous avons vu vite fait des choses remarquables mais nous devons en voir plus (à la fin du mois de mars, ils nous attendent).
Dans cette école, nous avons eu un super guide : Emil, un enfant « handicapé » qui était tellement content de nous connaître qu’il a voulu tout nous faire voir. Pour nous expliquer, il a très vite compris qu’il lui fallait un traducteur : il a donc pris une maîtresse par la main, pour nous montrer sa place, la cuisine, la salle de jeux, ses copains, la salle de musique… super, il avait tout compris, c’est ça que nous voulions voir !!!

Enfin, de cette journée, je pourrais parler pendant des heures et je crois que je vais digérer encore beaucoup de chose. J’ai vu des choses similaires et d’autres complètements différentes de la France. Dans les choses similaires, je pense à :
- la communication qui peut se faire si on est réellement curieux et respectueux des autres
- un enfant reste un enfant partout dans le monde.
- Les enfants nous apprennent plus de choses qu’on ne leur apprend
- Que les enseignants peuvent très bien suivre les directives du gouvernement ou pas (en faisant ce qu’ils pensent le mieux pour les enfants).
Dans les grosses différences j’ai vu :
- que les suédois donnaient une grande importance au corps (à l’existence physique), avec des massages mutuels par exemple ou des jeux en extérieur.

Voici le récapitulatif du cours de massage, génial.


- Des matières considérés comme très importante comme la menuiserie ou la couture et le tissage (nous avons rencontré Emma, une enseignante en textile, c’est fou tout ce qu’elle pouvait apprendre aux enfants et cela de manière concrète).

Enfin, cette journée a été tellement riche, que je me sens épuisée, mais à la fois je suis tellement contente d’avoir tant appris. Cette semaine, je pars dans le même état d’esprit pour découvrir des écoles… je suis impatiente.

dimanche 1 mars 2009

Un dimanche comme à la maison

Mon dernier dimanche avec Aurélien. On est crevé d’avoir crapahuté partout. Nous avons donc fait un dimanche à la française, j’avais l’impression d’être chez moi : mon amoureux, des épisodes des simpsons, un restaurant japonais (qui n’est pas tout à fait comme à la maison mais bon), un billard et des gens bourrés (non ça c’est vraiment suédois car il n’est pas très tard et chez nous les gens bourrés à ce point c’est beaucoup plus tard dans la soirée).

J’adore ces journées récupération, mais ça sentait la fin du voyage de mon N’Aurélien.
Tu reviens quand ?